"C’est mort. Je ne sais pas exactement quoi, mais je perçois quelque chose de mort ou qui ne vit pas, là, autour de moi et dans le profond de mon ventre. Je ne me sens pas entière, comme si j’ignorais mon existence quand on oublie qu’on respire. Et puis je me demande où je suis et pourquoi, d’un coup, semblable à un poing dans la gueule, je ressens l’abandon que je porte à ma vie." Manon Leresche nous propose ici un récit fondé sur le rapport au corps et cette envie de le modeler selon certains idéaux, inaccessibles. L’esprit s’adresse au corps, le questionne, le bouscule, le torture, le hait et finit par apprendre à l’aimer.