La vie pour rire

Maison du Concert, Neuchâtel

Le récit d’Antoinette Rychner est, finalement, conven­tionnel. Le récit brûle de la passion d’une jeune femme pour un homme tombé dans la toxicomanie. Le texte, lyrique, est ponctué d’instants de lucidité, de retours sur le passé, arrêt sur image de la mère, référence idéale. La langue, poétique, toujours aux aguets, est conduite par une conscience vierge de tous préjugés. Paral­lè­lement, structurée en petites scènes, l?histoire nous entraîne dans les milieux sordides de la drogue, prosti­tution, dealers, «cafteurs», théra­peutes, tous les archétypes sont illustrés dans un langage situé, ici, au premier degré.